L'épopée cathare : chronologie simplifiée du catharisme

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- Le château de Montségur (Ariège) - Photo : Philippe Contal, le 16 mars 2017 -

Cette chronologie de l’épopée cathare n’a pas vocation à être exhaustive. Elle se présente sous forme de trame simplifiée permettant de situer quelques-uns des principaux évènements liés au catharisme et à la croisade albigeoise.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous reporter à la chronologie détaillée de la Croisade albigeoise.

216 : Manès, origine de la religion cathare ?
1209 : le début de la croisade contre les albigeois
1210 : Cabaret, Minerve, Termes, ...
1211 : premier siège de Toulouse
1213 : bataille de Muret
1215 : soumission de Toulouse
1217 : soulèvement et deuxième siège de Toulouse
1218 : mort de Simon de Montfort

1224 : reconquête des chevaliers faydits
1225 : croisade royale, par Louis VIII
1229 : Traité de Meaux
1240 : révolte de Raymond Trencavel
1244 : bûcher de Montségur
1255 : reddition de Quéribus, dernière citadelle cathare
1321 : mort du "dernier" cathare, Bélibaste, à Villerouge-Termenès

216-277


Manès


Manès né en 216 en Mésopotamie, mort martyrisé à Ctésiphon en 277. Se dit prophète successeur de Bouddha, de Zoroastre et de Jésus. Il fait une synthèse de ces trois religions qui conduits à un système dualiste : Bien et Mal, Lumière et Ténèbres.
De nombreux points se retrouveront dans la religion cathare, en particulier la distinction entre le dieu du bien et les forces du mal, ces dernières étant incarnées dans la matière et dans le monde sensible. L'Eglise catholique, par son organisation temporelle, représentait pour les Cathares une institution vouée au mal.

1028


Concile de Charroux


Il est convoqué à l'initiative de Guillaume V d'Aquitaine pour étudier le moyen de combattre "l'erreur".

1049


Concile de Reims


Il est réuni pour envisager le problème sous son aspect général.

1056


Concile de Toulouse


Il menace les hérétiques d'excommunication mais leur laisse la possibilité de se repentir et de se réconcilier avec l'église.

1119


Concile de Toulouse


Présidé par Calixte II, il enjoint aux pouvoirs séculiers de sévir contre les hérétiques.

1135


Concile de Pise


Henri du Mans renie ses "erreurs" pour revenir par la suite à ses activités subversives.

1139


Deuxième Concile de Latran


Présidé par Calixte II, il réitère l'injonction aux pouvoirs séculiers de sévir contre les hérétiques.

1148


Concile de Reims


Il condamne comme complices ceux qui laissent les hérétiques s'installer sur leurs domaines.

1157


Concile de Reims


Il définit une procédure répressive à l'encontre des hérétiques.

1163


Concile de Tours


Présidé par Alexandre III, il institue une procédure éliminant l'injustice et l'arbitraire de la répression. Alexandre III avait débarqué à Maguelonne, fuyant l'Italie où l'empereur Frédéric Barberousse soutenait l'anti-pape Octavien.

1165


Colloque contradictoire de Lombers


Présidé par Nicétas, évêque hérétique de Constantinople.

1167


"Concile" cathare à Saint-Félix de Lauragais (de Caraman)



Exécution à Vézelay de Cathares bourguignons

1179


Troisième Concile œcuménique de Latran


Présidé par Alexandre III, il vise à restaurer la dignité du clergé catholique.

1195


Concile de Montpellier

1198


Concile de Gérone


Ordonnances de Pierre II d'Aragon contre les hérétiques.

1198-1216


Pontificat d'Innocent III


Sa personnalité domine le drame albigeois. Le clergé du Languedoc faisant preuve d'inertie, n'osant pas entrer en conflit avec une population entière, le pape décide de donner les pleins pouvoirs à ses légats, sans que ceux-ci aient à en référer aux évêques locaux.
F. Pierre de Castelnau et son associé F. Raoul n'auront désormais, de comptes à rendre qu'à Innocent III lui-même.
Ces pouvoirs spéciaux seront accordés plus tard aux frères dominicains et c'est ainsi, que sera fondée la tristement célèbre institution connue sous le nom d'Inquisition.

1203


Automne

Légation de Pierre de Castelnau


Deux moindes de l'abbaye de Fontfroide et légats du pape Innocent III, Pierre de Castelnau et Raoul de Fontfroide, partent, dans le but de convaincre le comte de Toulouse, Raymond VI, de mener une croisade sur ses terres.

1204


Pierre II d'Aragon convoque à Carcassonne une première conférence contradictoire entre catholiques et cathares et une deuxième entre catholiques et vaudois.

Concile cathare de Mirepoix


Demande vraisemblablement à Raymond de Pereille de reconstruire Montségur.

1206


Prédication de saint Dominique chez les cathares


Le réveil de l'Occident se traduit par une floraison d'hérésies. Dès le XIIe siècle, le catharisme s'était propagé dans le midi de la France, soutenu par les comtes de Toulouse.
Les missions n'ayant eu aucun effet en dépit de l'éloquence de Saint Dominique, Innocent III prononce la déshérence de tous les fiefs méridionaux et appelle à la croisade les nobles du Nord qui s'y ruent à la suite de Simon de Montfort.
Le roi d'Aragon, intervenu en faveur de Raymond VI, ne put que se faire tuer à Muret (1213). Deux ans après, Simon était comte de Toulouse.

Esclarmonde de Foix reçoit le consolamentum



22 Novembre

Fondation de Prouille

1207


Colloque de Montréal


Dernier débat contradictoire à Pamiers entre catholiques (Saint Dominique) et cathares (notamment Benoît de Termes), et entre catholiques et vaudois.

1208


15 Janvier

Assassinat de Pierre de Castelneau


A l'aube du 15 Janvier de l'an 1208, alors qu'il se dispose à traverser le Rhône, à Saint-Gilles, Pierre de Castelnau est assassiné par un inconnu, que l'on a toujours soupçonné d'avoir fait partie de la suite de Raymond VI.

1209


Concile d'Avignon


Deuxième excommunication de Raymond VI.

18 Janvier

Soumission de Raymond VI à Saint Gilles


Raymond VI est autorisé à se croiser contre ses propres sujets et reçoit l'absolution après avoir subi la plus grande humiliation de sa vie.
Nu jusqu'à la ceinture, fouetté en présence d'une foule considérable, sur les lieux mêmes où Pierre de Castelnau a été assassiné, il offre le triste spectacle d'un homme qui n'a peut-être plus sa raison.
Vingt ans plus tard, son fils subira les mêmes outrages, ce qui laisserait supposer qu'il existait une tare mentale dans la dynastie des Comtes de Toulouse.

Juin

Début de la "croisade"



22 juillet

Massacre de Béziers


Sept mille personnes sont massacrées dans la seule église de la Madeleine. La ville flambe durant deux jours. On ne signale pas de rescapés.

22 Juillet

Massacre de Béziers



1er au 15 août

Siège et prise de Carcassonne



10 novembre

Mort de Raymond-Roger Trencavel



1210


Février

Echecs de Simon de Montfort devant les châteaux de Cabaret



Début juin

Entrevue de Montréal


Entre Pierre II d'Aragon et des seigneurs occitans qui voudraient lui faire allégeance en échange de sa protection. Mais la négociation échoue.

22 juillet

Siège et prise de Minerve


Ils sont cent cinquante, hommes et femmes. Aucun ne renira sa foi et ils s'élanceront eux-mêmes dans les flammes en chantant un cantique.

Août - 22 novembre

Siège et prise de Minerve


La prise de Béziers avait demandé un jour, celle de Carcassonne, quinze et le siège de Minerve avait duré six semaines.
Termes n'allait capituler qu'au bout de quatre mois d'un siège traversé d'alternatives et de péripéties dramatiques.
Les difficultés des Croisés augmentent ; malheureusement, le manque de coordination entre les seigneurs méridionaux leur facilite singulièrement la tâche.

1211


Concile de Montpellier


Troisième excommunication de Raymond VI.

Début mars

Reddition de Cabaret



3 mai

Prise de Lavaur



Les assiégeants réussissent à créer une brèche dans les murailles et pénétrent dans la place. Aimeric-de-Montréal et ses quatre-vingts chevaliers sont pendus. Géralda de Lavaur, "hérétique obstinée", dit la « Chronique » est précipitée vivante dans un puits, que l'on comble ensuite avec des pierres, jusqu'à ce que l'on n'entende plus crier la malheureuse.
On invitera vainement les habitants à se convertir et, comme à Minerve, ils iront au bûcher en chantant.

16 au 29 juin

1er siège de Toulouse


Simon de Montfort assiège en vain Toulouse.

Septembre

Siège de Castelnaudary


Simon de Montfort est assiégé dans Castelnaudary, par les comtes de Toulouse et de Foix. Après cette bataille, la guerre albigeoise passe dans sa phase politique. C'est vraiment la lutte du nord contre le midi.

1212


8 septembre

Reddition de Moissac


Montfort reprend une à une un certain nombre de cités de l'Albigeois et du Quercy qui s'étaient révoltés contre l'occupation des croisés.

1213


Conciles d'Orange et de Lavaur



27 janvier

Pierre II reçoit l'hommage de Raymond VI



Juillet

Prise de Pujol par Raymond VI



Septembre

Bataille de Muret


Réfugié dans le château de Muret, Simon de Montfort est assiégé par Raymond VI et Pierre II d'Aragon. Malgré un déséquilibre important (1 contre 10), Simon de Montfort engage la bataille et réussit à mettre en déroute les assiégeants, gagnant ainsi une réputation d'invincibilité. Pierre II est tué.
Raymond VI de Toulouse s'exile à la cour d'Angleterre. Montfort pourra entrer en vainqueur à Toulouse.

1215


Mai

Simon de Montfort reçoit la soumission de Toulouse



1er Juin

Entrée du prince Louis et de Montfort dans Toulouse



Novembre

Quatrième Concile de Latran



Le quatrième concile de Latran constitue l'apothéose d'Innocent III. Systématisant l'idée répandue depuis Grégoire VII, il affirme en une synthèse solidement charpentée la suprématie du pouvoir spirituel sur le temporel et le droit du pape d'intervenir dans la vie intérieure des Etats pour y faire respecter la loi divine. Et il s'efforçera sans trêve d'imposer cette théocratie au monde chrétien. Ce concile prononce la déchéance de Raymond VI dont les domaines sont attribués à Simon de Montfort, nouveau comte de Toulouse.

1216


Mai - 24 août

Siège de Beaucaire


Le fils de Raymond VI, le futur Raymond VII, débarque à Marseille et assiège Beaucaire. Montfort se porte au-devant de lui. Toulouse en profite pour se révolter.

Début septembre - octobre

Siège de Beaucaire


Incidents de Toulouse

1217


Février - mars

Siège de Montgrenier



22 mai

Soumission de Peyrepertuse



12 septembre

Raymond VI reprend possession de Toulouse



13 septembre 1217 au 22 juillet 1218

2e siège de Toulouse


Simon de Montfort ne pouvant supporter l'humiliation que Raymond VI lui a infligée en faisant son entrée dans Toulouse. Il met le siège devant la ville. Mais une pierre lancée par un mangonneau (pointé par une femme, dit la légende) vient mettre fin à la carrière du condottière.
On peut voir sur le mur du Jardin des Plantes une plaque commémorative de ce haut fait.

1218


25 juin

Après la mort de Simon de Montfort...


... son fils Amaury lui succède à la tête de la Croisade.

Octobre 1218 à juin 1219

Siège et prise de Marmande


1219


16 juin - 1er août

3e siège de Toulouse

1220


Juillet 1220 à mars 1221

2e siège de Castelnaudary

1221


Prise de Montréal par Raymond VI et mort d'Alain de Roucy

1222


Création du village fortifié de Cordes



Août

Mort de Raymond VI

1223


Concile de Sens


Il cherche à conclure la croisade.

Mars

Mort de Raymond-Roger de Foix



Juillet

Mort de Philippe-Auguste



Règne de Louis VIII (1223-1226)
Contre Raymond VII, Amaury de Montfort fait appel au successeur de Philippe Auguste et lui céde tous ses droits.
Louis VIII, nommé chef de la croisade par le pape, n'a guère de peine à soumettre le Languedoc. Sa mort manque tout compromettre. Raymond VII réoccupe une partie de ses Etats. Le compromis conclu à Paris (1229) n'en consacre pas moins l'implantation des Capétiens dans le midi.

1224


Février

Raymond Trencavel rentre en possession de ses terres


Amaury de Montfort a perdu presque toutes les conquêtes de son père. Il rentre en France. Le jeune Trencavel, le fils du vaincu de 1209, reprend possession de Carcassonne.

1225


Raymond VII succèdant à son père Raymond VI (mort en 1222) est déclaré ennemi de l'église et du Christ. Le concile de Bourges lance une deuxième Croisade.

1226


Concile cathare de Pieusse


Il crée un évêché cathare au Razès.

30 janvier

Louis VIII part en croisade


Conduite par le roi de France Louis VIII, l'armée de la Croisade arrive en Languedoc. Sauf à Toulouse, la résistance méridionale s'effondre. Mais Louis VIII mourra quelques mois plus tard en regagnant la France.

Juillet

Carcassonne fait sa soumission au roi



9 septembre

Prise d'Avignon



3 novembre

Mort de Louis VIII


Avènement de Saint Louis, Régence de Blanche de Castille.
L'avènement d'un enfant de douze ans menace de ruiner l'autorité royale. Les féodaux se soulèvent et tentent d'enlever le jeune roi qui sera sauvé par l'énergie de la régente, appuyée sur l'Eglise et les villes.
Ensuite, à part quelques soubresauts jusqu'en 1241, la paix ne fut plus guère troublée. La personnalité du roi compte pour beaucoup dans ce résultat. Grâce à lui, l'institution monarchique s'élève très au-dessus de l'ordre féodal.

1227-1241


Pontificat de Grégoire IX

1227


Concile de Narbonne


Réuni par Pierre Amiel, il confirme excommunications et anathèmes.

1228


Soumission de Raymond VII à Louis IX ainsi qu'à la reine-mère Blanche de Castille


Trencavel et de nombreux seigneurs méridionaux proscrits - les "Faydits" - s'exilent en Aragon.

1229


Janvier

Traité de Meaux


Par le traité de Meaux, Raymond VII s'engage à détruire l'hérésie, et à restituer ses biens à l'Eglise, à marier sa fille au frère du roi de France, Alphonse de Poitiers. Si aucun enfant ne naît de cette union, le comté de Toulouse reviendra à la couronne de France.
C'est à cette assemblée que l'on fait habituellement remonter l'origine de l'Inquisition, bien que cette institution ait déjà été en germe dans quelques décisions antérieures.

Concile de Toulouse


Il règle les formalités d'application du Traité de Meaux.

Printemps

Roger-Bernard de Foix fait la paix avec le roi

1232


Guilhabert de Castres s'installe à Montségur - concile Cathare de Montségur


Guilhabert de Castres, la figure la plus marquante de catharisme occitan, est signalé comme ayant administré le consolamentum ou prêché dans plusieurs centaines de localités différentes du Languedoc, sous le nez des Inquisiteurs.
Un synode hérétique se tient à Montségur, dans le pays ariégeois, où la résistance cathare s'est organisée - tout comme elle s'organise dans le Fenouillèdes, aux confins du Roussillon.
De son côté, l'Inquisition s'emploie à dépister et à traquer l'hérésie.

1237


1237-1241

Raymond VII obtient la suspension de l'Inquisition dans ses états pour quatre ans

1240


7 septembre - 11 octobre

Raymond Trencavel se révolte et assiège Carcassonne


Une armée surgit tout à coup des Corbières méridionales...

16 novembre

Soumission de Peyrepertuse

1241


Premier siège de Montségur


A la demande du roi de France, Louis IX, le comte de Toulouse, Raymond VII, entreprend le siège de la citadelle cathare. Sans grande conviction cependant car il repart sans résultat.

Mai

Mort de Roger-Bernard de Foix

1242


28 mai

Massacre des inquisiteurs à Avignonet


Quelques coups de haches font tomber les portes et, bientôt, tous les membres du terrible tribunal, y compris le notaire et les huissiers, gisent à terre, le crâne fracassé et le corps transpercé par les épées et les lances.
Mené par des gens de Montségur (en particulier Pierre-Roger de Mirepoix), ce massacre précipitera l'action militaire contre la forteresse cathare.
L'inquisition s'empresse d'excommunier le comte de Toulouse.

Juillet

Victoire de Louis IX à Taillebourg

1243


Transport de l'énigmatique trésor des cathares vers Lombrives ou vers une Spoulga du Sabarthez (Ornolac, Bouan ?) par Mathéus et Bonnet (d'après la déposition d'Imbert de Salles).

1244


Printemps

Prise de Montségur


Commencé en Mai 1243, le siège de la "synagogue de Satan" selon les catholiques, se termine après 10 mois.
Les pourparlers sont entamés le 1er Mars 1244, mais la place ne sera rendue quinze jours plus tard.
Ceci, peut-être, pour permettre aux cathares de célébrer une fête manichéenne, qui tombait à l'équinoxe de printemps.
Les hérétiques de Montségur seront brûlés vifs le 16 Mars de l'an 1244, dans un gigantesque bûcher, dressé au pied de la montagne (le "Prat dels Cremats", ou le champ des brûlés).
Enfin, durant la nuit qui suivit cet autodafé, Pierre-Roger de Mirepoix fit évader quatre parfaits, qu'il avait au préalable, cachés dans un souterrain du château.
Probablement étaient-ils chargés de sauver les livres sacrés des Cathares ...

1247


7 avril

Soumission définitive de Raymond Trencavel à Béziers

1248


1248-1254

Croisade de Saint Louis


La guerre civile allumée dans les états francs par Frédéric II (1228) les met en péril. Une croisade en 1239-1240 leur vaut un répit auquel la perte de Jérusalem en 1244 met un terme.
Saint Louis se croise aussitôt, mais ne peut partir qu'en 1248.
Une expédition mal dirigée contre l'Egypte, principal danger, aboutit à la captivité du roi. Libéré, il passera quatre années à rétablir l'ordre chez les Francs, à reconstituer la défense et à leur ménager d'utiles alliances.
En 1248, Raymond VII meurt sans enfant mâle et tous ses biens passent à sa fille, mariée à Alphonse de Poitiers, frère de Louis IX.
C'est ainsi, que le Languedoc sera réuni à la couronne de France.

1255


Retour de Saint Louis



Printemps

Reddition de Quéribus


Après la chute de Montségur, la résistance cathare continue dans le Fenouillèdes, s'appuyant sur l'aérienne citadelle de Quéribus et sur quelques autres châteaux des Corbières : plus en retrait, les grandes places de Puilaurens et de Fenouillet épaulent la forteresse principale. L'ensemble constitue un groupement défensif des plus formidables à cette époque.
Saint Louis ne néglige aucun effort pour s'en emparer. Il est vraisemblable que des motifs d'ordre politique et stratégique ont primé les raisons d'ordre spirituel.
Quant aux derniers Cathares réfugiés dans ces places, on ne sait ce qu'ils sont devenus. Il est probable qu'ils ont eu la possibilité de s'enfuir avant l'arrivée des troupes royales.
Avec la chute de Quéribus, l'Eglise termine pratiquement l'anéantissement d'une hérésie dangereuse pour elle, et l'unité française franchit une importante étape.

1258


11 mai

Traité de Corbeil


Le traité de Corbeil, conclu entre Saint Louis et Jaime Ier, sanctionne l'état de fait imposé par la France avec la prise de possession des forteresses du Fenouillèdes.
Les églises cathares du Languedoc ont probablement subsisté quelque temps, après la chute de leurs derniers points d'appui. Peut-être un petit nombre de bons hommes ont trouvé asile dans certains lieux fortifiés, le château d'Usson ou les spulgas du Sabarthès, par exemple. Mais il s'agit de cas isolés et de plus en plus rares.
Beaucoup se retireront dans les lieux déserts, grottes, forêts, haute montagne. D'autres se cacheront chez des amis dévoués, ou s'enfuirent en Italie.
La plupart mourront peu à peu de misère et de privations, ou tomberont dans les griffes de l'Inquisition ...

1271


Annexion du comté de Toulouse


A la mort d'Alphonse de Poitiers et de Jeanne de Toulouse, dernière représentante de la lignée des comtes de Toulouse, le comté est incorporé au domaine royal (octobre 1271).

1278


200 patarins brûlés à Sermione
200 cathares brûlés à Vérone

1321


Bûcher du "dernier" cathare : Bélibaste, dans la cours du château de Villerouge-Termenès.

1328


Emmurement de 510 cathares dans la grotte de Lombrives (?) par Jacques Fournier, inquisiteur. La grotte de Lombrives était le siège d'Amiel Aicard.

« L'épopée cathare », Michel Roquebert (5 volumes)


Tome 1/5 : L'invasion 1198-1212

Il y a près de huit siècles, à l'instigation du pape Innocent III, le fer et le feu s'abattaient sur les terres qui allaient constituer plus tard la province du Languedoc. Ce premier volume raconte le prétexte de cette guerre sans merci connue sous le nom de croisade albigeoise et menée par une chevalerie recrutée dans le nord de la France : l'éradication du catharisme, une hérésie solidement implantée en pays occitan, qui enseignait que le monde visible n'est pas l'œuvre du Dieu de bonté, mais celle d'un créateur mauvais.

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Tome 2/5 : Muret ou la dépossession 1213-1216

En 1213, la bataille de Muret consacre la victoire du Nord sur le Sud-Ouest, des croisés commandés par Simon de Montfort sur le comte de Toulouse et le roi d'Aragon, de Rome sur les cathares. L'épée a provisoirement vaincu la parole. Tournant capital de cette première croisade contre les Albigeois, Muret inaugure le démembrement de la puissance occitane.

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Tome 3/5 : Le lys et la croix 1216-1229

Lorsqu'en avril 1216 Simon de Montfort fait hommage de ses conquêtes au roi Philippe Auguste, la croisade contre les cathares semble achevée. En fait, c'est le début d'une nouvelle lutte entre la légalité du « seigneur postiche » installé par la force, et la légitimité du « comte naturel » Raymond VI de Toulouse, alors en fuite.
Massacres, bûchers, batailles n'ont pas résolu la question cathare : l'autorité du roi de France sur Toulouse, l'autorité religieuse de Rome sur les pays « hérétiques ». Ce tome raconte le rétablissement inespéré opéré par les Occitans sous la bannière de Raymond VII mais aussi la « croisade royale » qui finit par sanctionner irrémédiablement sa défaite, et prépara l'annexion du Languedoc au domaine capétien.

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Tome 4/5 : Mourir à Montségur 1230-1244

750 ans après les événements, Montségur parle encore à notre imaginaire. La légende et l'histoire ont entremêlé leurs fils ; une poignée d'« hérétiques » qui défient des années durant les deux plus grandes puissances de leur temps, l'Eglise romaine et le roi de France ; dix mois d'un siège en altitude qui s'acheva un matin de mars 1244, dans les cendres d'un immense bûcher collectif ; les dossiers de l'Inquisition conservant les données d'un combat dont la question centrale reste toujours d'actualité : comment le mal peut-il apparaître dans un monde créé par un Dieu en principe infiniment bon ? La réponse cathare était fascinante, mais aussi redoutable pour les rois de France que pour Rome. C'est l'histoire d'une geste pathétique et folle, ici magistralement racontée en se fondant uniquement sur les sources du temps.

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Tome 5/5 : La fin des Amis de Dieu 1244-1321

Dernier volume de la série de cinq racontant le grand drame du XIIᵉ siècle occitan, nourri des documents historiques contemporains et des milliers d'interrogatoires menés par l'Inquisition.
Le catharisme n'est pas mort en 1244 sur le bûcher de Montségur. Dans le dernier volume de sa magistrale série, Michel Roquebert est le premier à relater, grâce à l'étude de milliers de sources contemporaines, la résistance du catharisme jusqu'au bûcher du dernier cathare, Guillaume Bélibaste, en 1321. L'auteur décortique le travail de l'Inquisition, fondé sur le contrôle d'un pays entier et la mise en fiches, village par village, de toute sa population. A la lecture de cette chasse aux « Amis de Dieu », comme s'appelaient entre eux les cathares, c'est la première guerre idéologique totalitaire qu'on découvre.

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